Déroulement
les consultationsLes consultations
Mise en place
Annoncées à l’avance aux populations, les consultations ont lieu dans les hôpitaux ou centres communautaires des villages. Elles sont assurées par des professionnels de santé, tous bénévoles de l’association MadagasCARE : médecins généralistes, dermatologues, gynécologues ou encore infirmiers… Les équipes constituées sont pluri-professionnelles et dépendent des participants (en moyenne 12 participants par mission majoritairement des professionnels de santé).
Les consultations sont payantes ( (1000 ariary = 0.2 ct euros), médicaments compris. Ce tarif reste fixe quel que soit le nombre de praticiens consultés. Les sommes récoltées sont destinées aux prises en charge et évacuations sanitaires
Pour le suivi des soins ou actes réalisés, nos liens avec les professionnels de santé, les autres ONG, ainsi que le dispensaire et l’hôpital de Morondava sont des relais indispensables.
À l’aide des traducteurs, nous ciblons et dirigeons les patients vers le professionnel de santé le plus adapté à prendre en charge à la situation.
Lors des consultations,
Nous renseignons sur le carnet du patient et sur nos propres fiches les renseignements caractéristiques de chaque patient (prénom, âge, poids, nombre d’enfants…). À l’aide des traducteurs, nous ciblons et dirigeons les patients vers le professionnel de santé le plus adapté à répondre à la situation. À leur tour, les médecins indiquent également les pathologies diagnostiquées ainsi que les médicaments et les soins à délivrer. Ces données permettent d’établir les statistiques épidémiologiques nécessaires au suivi et à l’évaluation des actions menées par l’association mais aussi de partager ces informations avec les autorités sanitaires malgaches. Chaque patient reçoit ensuite les traitements nécessaires par nos infirmières et assistants pharmacie.
Les consultations sont assurées par des professionnels de santé, tous bénévoles de l’association MadagasCARE.
Ankevo sur Mer
Lisette, 9 mois
UN NOURRISSON
FORTEMENT DÉNUTRI
Lisette, 3 kg pour 9 mois, est un tout petit bébé que nous avons rencontré à Andika sur Mer qui souffrait de dénutrition. Cadette d’une famille de 6 enfants, Lisette a été amenée par sa tante et sa mère handicapée ( sa jambe droite est atrophiée ).
Face au faible poids, au corps gringalet du bébé et l’absence d’eau douce dans ce village, nous avons proposé une réalimentation en milieu médical. Lors de notre trajet retour sur Morondava nous avons ainsi récupéré Lisette, sa mère et sa tante afin de les emmener dans un centre de soins. Nous avons tout d’abord essayé le dispensaire catholique, qui malheureusement n’assumait plus ce type de soins. C’est donc l’hôpital de Morondava, qui a pris en charge durant 6 jours Lisette, sa mère et sa tante. L’association a assumé financièrement les frais hospitaliers et la nourriture du bébé. Suivie par les médecins et infirmières de l’hôpital, elle a été nourrie, soignée et a pu prendre rapidement 400g.
À notre retour de Bélo sur Tsi, nous avons pu constater l’amélioration du bébé. Nous avons fourni à la famille des boîtes de lait, biberons et bouteilles d’eau afin de poursuivre l’alimentation du bébé sur plusieurs semaines. L’équipe de MadagasCARE présente sur la prochaine mission prendra des nouvelles de la croissance de la petite Lisette.
Belo sur Tsiribihina
Edmond, 9 mois
LES LIMITES
DU MARABOUT TRADITIONNEL
Le cas d’un patient a été particulièrement marquant lors de notre passage à Belo-sur-Tsiribihina. Il s’agit d’un enfant de 9 ans s’étant fracturé le bras en sautant de son lit.
Abandonné à la naissance, il a été recueilli à l’âge de 2 mois par sa mère adoptive qu’il n’a jamais cessé de regarder, le visage rasséréné, lors des soins que nous lui avons prodigués. Au-delà du courage et du calme de cette famille qu’il faut souligner, c’est surtout ce qu a amené cet enfant à notre consultation qui questionne.La fracture du petit datait en fait de plusieurs jours. Il est arrivé en consultation avec une attelle mal faite qui lui a coupé la circulation dans le bras pendant 3 jours.
Le marabout/infirmier qu’ils sont allés voir en premier lui avait également appliqué du gingembre sur le bras en guise d’antidouleurs. Résultat : son bras avait triplé de volume et sa peau avait brûlé sous forme de bulles rendant impossible la pose d’un plâtre, pourtant nécessaire à ce stade. Sans radiographie, c’est donc sous antidouleur, antibiotiques et avec une véritable attelle qu’il portera pendant 2 mois, qu’il est rentré chez lui, toujours aussi courageux, calme et proche de sa mère. Cette histoire illustre les besoins en infrastructures médicales aussi bien qu’en éducation et en prévention sanitaire.
SUIVI DES PATIENTS
Des prises en charge sur mesure
Lors de nos missions dans les différents villages, certains patients ont besoin d’intervention immédiate ou de soins techniques spécifiques. L’association assume financièrement les frais liés à l’évacuation et à la prise en charge des patients (nourriture, frais hospitaliers, traitements… ).
Exemple de prise en charge assumée par l’association.
Dénutrition d’un bébé de 9 mois
- Prise en charge pendant 6 jours à l’hôpital avec sa mère et sa soeur et achat d’eau de sureau, biberon et boîtes de lait pour plusieurs semaines.
Prise en charge d’un bébé de 5 jours
( sa mère est morte en couche )
Prise en charge et achat de boîtes de lait et biberon pour plusieurs semaines.
Neuro-paludisme
- D’une petite fille de 8 ans
- Transfusions, traitements et prise en charge pendant 4 jours à l’hôpital avec sa mère et sa tante.
Biopsie puis mamectomie
- suite à un cancer du sein d’une jeune femme de 31 ans
Intervention sur une bartholinite
- d’une femme de 44 ans