Il a été réalisé 1720 consultations.
Compte tenu de l’évolution des conditions locales, c’est une équipe composée de 7 personnes qui s’est rendue à Madagascar pour la mission de printemps 2023.
Les membres du CA sont arrivés en amont du départ de la mission afin d’assurer les obligations administratives liées à nos activités et ont ainsi rencontré les services officiels et partenaires à Antananarivo.
Nous avons ensuite quitté la capitale malgache. Sur la route nous nous sommes arrêtés à Antsirabe afin de rencontrer suite à sa demande, le Père Fidelice, directeur de la clinique située en périphérie de la ville. Ce dernier souhaite que nous intervenions dans les villages situés sur la RN 7 et propose que nous organisions des consultations sur place avec les autorités locales. Suite aux échanges très riches et instructifs, nous avons décidé de continuer la réflexion.
La route de Morondava est encore plus défoncée que la dernière fois suite au passage cet hiver du cyclone. Nous avons mis plus de 20 heures pour rejoindre Morondava à 600 km et sommes arrivés éprouvés par le voyage.
Pour la première fois, nous avons annoncé notre venue en installant des banderoles que nous avions fait préparer ; cette communication vient renforcer les modes de communication habituels que nous utilisons habituellement (radios, annonces …)
A Morondava, l’équipe a été renforcée par un médecin et une infirmière malgaches.
Nous avons consulté le lundi et mardi dans le village d’Analaiva et vu 335 personnes.
Nous avons ensuite consulté dans un nouveau village : Bemanonga situé à une quinzaine de kilomètres de Morondava et vu 1015 personnes durant trois jours. Les besoins étaient très importants.
Nous avons également durant notre séjour à Morondava rencontré notamment le médecin inspecteur et le médecin du CSB2 de Bemanonga.
Puis nous avons rejoint le village d’Ambatolahy situé à 200 km. Plus de 370 personnes ont consulté ce village.
Durant nos interventions nous avons rencontré des situations humaines critiques (familles en grande difficulté financière, isolement …)
Nous avons ainsi par exemple accompagné la situation suivante ;
 Jeune fille mère célibataire de de 16 ans avec deux enfants. La grand-mère a 30 ans et 8 enfants ! La jeune mère est en dépression ++. Elle a arrêté l’école il y a 4 ans et eu son premier enfant à 13 ans. Afin de lui permettre d’avoir des rentrées d’argent et un projet de vie, nous avons acheté des poules et des coqs
 Autre situation : La mère est morte en couche. La grand-mère s’occupe de l’enfant âgé de 9 mois. Il va bien mais elle a besoin d’aide financière. Nous avons également acheté des poules et des coqs.
Nous avons ainsi aidé au total quatre familles en leur achetant des poules, coqs et canards.
L’achat de ces volailles, la vente d’oeufs (Micro entreprises) leur permet de générer des revenus réguliers.
Sur cette mission, au-delà des consultations et de la délivrance des traitements et soins adaptés (en moyenne 2 à 3 euros par patient), l’équipe a également utilisé l’échographe portable. Nous n’avons pas réalisé de grosses évacuations mais nous avons vu beaucoup de pathologies ; tellement nombreuses que nous avons dû nous réapprovisionner en médicaments. Nous avons également fait de nombreux dépistages de paludismes (+ de 70).
Nous avons également constaté une amélioration des conditions logistiques sur place. Les hôtels commencent à rouvrir ainsi que les restaurants. Nous avons ainsi croisé quelques touristes. La jauge n’est pas encore revenue au niveau d’avant COVID mais progresse.
Fort de cette dynamique croissante, la prochaine mission sera composée de 9 personnes et un retour à la normale est espéré au printemps 2024.